L'importance d'apprendre l'anglais d'après Sir Winston Churchill
Dans Mes jeunes années, son autobiographie, Sir Winston Churchill révèle combien il importe d'étudier en profondeur les matières importantes. Voici comment le célèbre homme d'État et écrivain britannique en vint à parler et à écrire aussi brillamment l'anglais. Les lignes qui suivent font allusion à l'époque où il se trouvait à Harrow:
"Mon séjour prolongé dans la plus basse classe me procura un avantage énorme sur les meilleurs élèves. Tous durent apprendre ensuite le latin, le grec et d'autres matières aussi passionnantes, mais moi, j'apprenais l'anglais. Nous passions pour si stupides que la seule matière qu'on pouvait nous inculquer était l'anglais. M. Somervell, un homme absolument adorable, à qui je dois énormément avait pour tâche d'enseigner aux enfants les plus bêtes, la chose la plus méprisée, l'art d'écrire en anglais. Il connaissait cet art. Il l'enseignait comme personne jamais ne l'enseigna. Non seulement nous apprenions l'analyse grammaticale, mais nous pratiquions intensément aussi l'analyse logique. M. Somervell avait une méthode très personnelle. Il prenait une phrase assez longue et, à l'aide d'encre noire, rouge, bleue ou verte, il la décomposait. Sujets, verbes, compléments, propositions relatives, conditionnelles, conjonctives ou disjonctives, toutes les parties du discours étaient disposées entre crochets avec leur couleur propre. Pour un exercice, c'en était un, et nous nous y livrions tous les jours. Comme j'ai redoublé deux fois cette classe, (...) j'ai pratiqué cet exercice trois fois plus que les autres, si bien que je possédais à fond cette matière. Je me trouvais ainsi imprégné jusqu'à la moelle de la structure essentielle de la phrase anglaise courante, qui est une noble chose. Et, après bien des années, quand mes condisciples qui avaient remporté brillamment un prix de composition latine ou d'épigrammes grecques durent revenir à l'anglais courant pour gagner leur vie ou pour faire carrière, je ne me sentais nullement désavantagé par rapport à eux. Il s'ensuit naturellement que je préfère voir les jeunes apprendre l'anglais. Je leur ferais tous apprendre leur langue, et seulement ensuite les plus intelligents auraient l'honneur d'étudier le latin et le plaisir d'apprendre le grec. La seule chose qui justifierait une sévère correction et pour laquelle je me montrerais intraitable, c'est de ne pas connaître l'anglais."
"Mon séjour prolongé dans la plus basse classe me procura un avantage énorme sur les meilleurs élèves. Tous durent apprendre ensuite le latin, le grec et d'autres matières aussi passionnantes, mais moi, j'apprenais l'anglais. Nous passions pour si stupides que la seule matière qu'on pouvait nous inculquer était l'anglais. M. Somervell, un homme absolument adorable, à qui je dois énormément avait pour tâche d'enseigner aux enfants les plus bêtes, la chose la plus méprisée, l'art d'écrire en anglais. Il connaissait cet art. Il l'enseignait comme personne jamais ne l'enseigna. Non seulement nous apprenions l'analyse grammaticale, mais nous pratiquions intensément aussi l'analyse logique. M. Somervell avait une méthode très personnelle. Il prenait une phrase assez longue et, à l'aide d'encre noire, rouge, bleue ou verte, il la décomposait. Sujets, verbes, compléments, propositions relatives, conditionnelles, conjonctives ou disjonctives, toutes les parties du discours étaient disposées entre crochets avec leur couleur propre. Pour un exercice, c'en était un, et nous nous y livrions tous les jours. Comme j'ai redoublé deux fois cette classe, (...) j'ai pratiqué cet exercice trois fois plus que les autres, si bien que je possédais à fond cette matière. Je me trouvais ainsi imprégné jusqu'à la moelle de la structure essentielle de la phrase anglaise courante, qui est une noble chose. Et, après bien des années, quand mes condisciples qui avaient remporté brillamment un prix de composition latine ou d'épigrammes grecques durent revenir à l'anglais courant pour gagner leur vie ou pour faire carrière, je ne me sentais nullement désavantagé par rapport à eux. Il s'ensuit naturellement que je préfère voir les jeunes apprendre l'anglais. Je leur ferais tous apprendre leur langue, et seulement ensuite les plus intelligents auraient l'honneur d'étudier le latin et le plaisir d'apprendre le grec. La seule chose qui justifierait une sévère correction et pour laquelle je me montrerais intraitable, c'est de ne pas connaître l'anglais."
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